Fédération Rhône-Alpes de Protection de la Nature
A-t-on vraiment besoin de tout ce que l’on achète ? Et pour ce qui est vraiment nécessaire, achète-t-on les bons produits ? En consommant à tort et à travers, on se rend compte que cela coûte très cher pour nous et notre environnement. Toute consommation nécessite des ressources naturelles et de l’énergie, à la fois pour fabriquer le produit, le conditionner, l’acheminer, puis pour le retraiter… Consommer moins est de ce fait un acte écologique important. Et lorsque l’on choisit un produit, il est nécessaire de réfléchir à son impact environnemental.
"Depuis 3 ans que je suis à Valence, j’ai progressé dans ma manière de consommer les aliments. Déjà à Paris, je m’approvisionnais sur les marchés en fruits et légumes, mais sans me préoccuper de leurs provenances. Le rythme de vie plus paisible de la région, la richesse des m archés de producteurs m’ont vite fait changer de cap. J’achète local et de saison. C’est vraiment très simple et bien meilleur au goût et pour la planète. De préférence, je prends du bio pour les mêmes raisons mais aussi pour éviter d’absorber et faire absorber à ma fille des produits chimiques dangereux et inutiles. Question porte-monnaie, je m’aperçois que le budget alimentation n’a pas changé. La bonne qualité des fruits et légumes fait que je ne jette rien. Cuisiner simplement est un plaisir qui me prend peu de temps, permet une alimentation équilibrée et reste très économique." Pascale - Valence.
"Je fais la cuisine d’abord pour consommer mieux. En préparant moi-même mes plats je peux chois ir les produits que je vais manger et je connais exactement le contenu de mon assiette (il n’y a que ce que j’y ai mis). Avec les plats de l’industrie agroalimentaire, j’absorbe malgré moi les colorants, les conservateurs, les stab ilisateurs, les arômes, les gélifiants présents dans le plat et méconnais l’origine et la qualité des ingrédients.
Je fais la cuisine aussi pour gaspiller moins. Je prépare un repas en fonction des ingrédients que j’ai, du nombre de convives et de l’appétit du jour, et de toute façon il est très facile de cuisiner les restes.
Enfin, essayez, cuisiner est un vrai plaisir pour nos cinq sens." Damien - Upie.
"Pour moi, faire le choix d’acheter des produits équitables c’est m’engager pour une autre consommation. La filière équitable défend des valeurs auxquelles je crois : respect de l’homme et de l’environnement…
Je préfère choisir d’autres critères que le prix, cela m’amène à moins consommer mais à le faire de manière réfléchie. En payant le prix juste, je reconnais les producteurs et leur travail, cela donne du sens à mon achat.
Lorsque je viens à Artisans du Monde, ma démarche ne se limite pas à l’acte d’achat, j’y trouve de l’information et des moyens de m’engager pour un monde plus juste.
Pour moi acheter équitable rime avec local, bio, solidaire, responsable, militant, et citoyen !" Martine - Soyons.
Chaque année, chacun d’entre nous produit environ 590 kg de déchets… on imagine que ceux-ci ne disparaissent pas par magie ! Le traitement des déchets est source de pollution et représente un coût pour le contribuable. Parmi nos déchets, 30 % sont des emballages. Choisir la boîte de biscuits sans emballages individuels, le thé en vrac plutôt qu’en sachets (eux-mêmes emballés de plastique, puis emballés d’une boîte en carton, qui est elle-même emballée d’un film plastique… !) réduira tout simplement la quantité de vos emballages.
"Peu emballé par l’idée de devoir acheter des graines dans une enseigne d’une grande chaîne de magasins de jardinage et d’avoir les mêmes légumes que tout le monde, j’ai cherché à me procurer des semences paysannes avec l’envie de favoriser la diversité de plantes. En discutant autour de moi j’ai appris qu’il exist ait une association « Jardin’envie » qui produit et distribue des semences variées à Bourg-lès-Valence. Je suis donc allé chez eux afin de me procurer diverses semences. La variété fut au rendez-vous avec un choix très élargi. N’étant que débutant en jardinage on pourrait se retrouver perdu mais en discutant avec quelqu’un de Jardin’envie on arrive vite à trouver les semences qui nous intéressent le plus et qui sont adaptées à notre projet. On pourrait comparer cela avec un bon libraire qui arrive à nous conseiller de nouveaux livres. En plus, on favorise une agriculture durable et respectueuse de l’environnement et on fait vivre une économie locale." Thomas - Bourg-lès-Valence.
"Depuis ma retraite, mon jardin (potager et arbres fruitiers) e st l’objet de toutes mes attentions. J’avais déjà pratiqué quelques greffes « en écusson » de variétés de mon pays d’origine (les Vosges) : des mirabelliers, des arbres à quetsches, des cerisiers et des pommiers. J’ai également ramené des semences de ma grand-mère, de cassis, groseille, rhubarbe, fraise. J’ai conservé les mieux adaptées à mon terroir avec d’autres variétés, laitues Gotte, scarolles, carottes de Meaux, poireaux, blettes, haric ots verts, haricots coco, tomates, cardons, concombres, melons, courges, sans oublier la ciboulette.
J’ai exclu les hybrides qui ne se ressèment pas. Je laisse toujours « monter » quelques plants, je récolte les graines et je les trie à l’aide d’une panoplie de tamis de grosseurs de mailles différentes. Je n’utilise aucun produit chimique, ni engrais, ni pesticides. Depuis plusieurs années, je suis pleinement autonome et j’apprécie la qualité et la saveur de mes fruits et légumes « de saison »." Michel - Pont-de-l’Isère.
"Pour faire des cadeaux, j’évite de me précipiter sur la première babiole, souvent choisie sans conviction et qui finit tôt ou tard par encombrer son propriétaire. Combien de personnes se retrouvent aujourd’hui à aller surfer sur Internet au lendemain de Noël pour revendre des cadeaux peu appréciés ou déjà dans le salon en trois exemplaires ! Certes, c’est une solution qui arrange, pourquoi pas !
Pour ma part, je trouve sympa d’offrir des cadeaux plus « immatériels » et aussi plus vivants, com me une place de théâtre ou de concert, un bon restaurant, un abonnement à la médiathèque, un cours pour découvrir une activité originale… Et ça peut être aussi des moments de partage !" Julie - Nyons.
Pendant les fêtes de fin d’année, nous produisons deux fois plus de déchets que d’habitude (2 kilos au lieu de 1/personne/jour).
En ce qui concerne les cadeaux, une solution existe : les cadeaux dématérialisés.
Voici quelques exemples de ce que l’on peut offrir :
D’autres idées :
Pensez Petits gestes, grand changement : utilisez du papier journal décoré par vos soi ns pour emballer vos cadeaux !
"Je vais toujours faire mes courses avec une liste de courses dans la poche. Je la prépare au fur et à mesure que mes stocks se vident à la maison, pour éviter les oublis et les retours inutiles en magasins. Ça ne paraît rien, mais ça fait gagner pas mal de temps et on évite de s’égarer entre les rayons. O n se laisse moins tenter par des produits que l’on ne voulait pas et on peut mieux se concentrer sur le choix du meilleur produit… Là, c’est inévitable, soit on a ses habitudes, soit il faut se plon ger dans le déchiffrage des étiquettes !" Antoine - Buis-les-Baronnies.
"Placé dans une pièce fraîche, le légumier ou garde-manger est une bonne alternative au frigo. Pour acheter ce me uble, j’ai cherché à éviter les bois exotiques en voie d’extinction même si le prix des meubles est attractif. J’ai donc choisi un bois labellisé pouvant garantir une gestion durable des forêts. C’est encore mieux si le b ois est une essence européenne, voire locale, pour contribuer à diminuer la pollution due aux transports. Enfin, globalement, je préfère le bois brut non collé sinon je m’informe si la norme E1 réduisant la présence de formaldéhyde, composé volatil et cancérogène a été respectée. Au final, j’ai investi dans un meuble en hêtre massif non traité, labellisé SFC. Et je projette de fabriquer un séchoir pour fruits et légumes car avec un budget serré, le bricolage et/ou la récupération réunissent idéalement l’écologie et l’économie." Roberte - Annonay.
"Mon AMAP s’appelle « Le goût nature » et c’est bi en l’envie de retrouver le goût nature qui m’a fait entrer puis rester dans cette AMAP. Manger des aliments frais qui ont du goût, et en plus sont produits localement ! Soutenir les petits producteurs l ocaux, pr éserver la r uralité de mon département, encourager la production bio, telles sont mes motivations premières ; j’y ai trouvé aussi de la convivialité, un contact avec les producteurs, une connaissance de leurs conditions de travail et de vie – un rapprochement ville-campagne via les visites à la ferme et les coups de main !" Martine - Valence.
On estime que chaque personne produit 20 kg de déchets alimentaires non consommés par an. Réfléchir sur la quantité de nourriture dont on a vraiment besoin avant d’en mettre trop dans le panier, c’ est aussi faire que ces aliments aillent à ceux qui en ont besoin au lieu de partir à la poubelle.